sexta-feira, 10 de outubro de 2008

Jacques Brel


La veuve de Jacques Brel, "Miche", se recueille sur la tombe du chanteur belge le 9 octobre 2008 à Atuona, sur les îles Marquises.

Jacques Brel présent pour l'éternité à Hiva Oa, petite île des Marquises
2008-10-10 07:29:10HIVA OA (Iles Marquises), (AFP)
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Aéroport baptisé Jacques Brel, inauguration d'un aéroclub du même nom: nul ne pourra ignorer en mettant les pieds à Hiva Oa, petite île de l'archipel des Marquises, que le chanteur y a passé les trois dernières années de sa vie, jusqu'à sa mort le 9 octobre 1978, avant d'y être enterré.
Dans cette île du bout du monde, située à 1.500 km au nord-Est de Papeete, la pluie et un arc-en-ciel ont accompagné jeudi matin les cérémonies marquant le trentième anniversaire de la disparition de l'artiste belge.
Dans un hangar de l'aéroport, la veuve de Brel, "Miche", 81 ans, venue pour la première fois de sa vie aux Marquises, était entourée du maire de la commune et du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo.
Juste à côté, le président polynésien Gaston Tong Sang. Sur le même rang, on pouvait observer un député, une miss "Hiva Oa", des ecclésiastiques et le journaliste-vedette Patrick Poivre d'Arvor.
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Rassemblement autour de la tombe de Jacques Brel à Atuona (ïles Marquises) le 9 octobre 2008.
Peu de "vrais" marquisiens étaient présents en ce jour de semaine, en dehors des danseurs de haka.
Plusieurs discours dont celui de M. Tong Sang: "au même titre que Paul Gauguin, Jacques Brel a indissolublement lié son nom à celui des Marquises, contribuant ainsi à ce que cette "terre des hommes" acquière un rayonnement mondial", a-t-il dit.
"C'est surtout l'homme et ses qualités de coeur qui ont conquis tous ceux qu'il a rencontrés et à qui il a tant apporté pendant les trois années" passées à Hiva Oa, a souligné le président polynésien.
Avec son avion "Jojo" équipé d'un gyrophare, Brel, arrivé en bateau fin 1975, faisait taxi, facteur et évacuations sanitaires, se posant par tous les temps sur les mauvaises pistes des Marquises.
Celle d'Hiva Oa sera bientôt rallongée, a annoncé M. Tong Sang, tandis qu'un monomoteur ST 10, baptisé "Mokohé" (la frégate), et béni jeudi par un prêtre, devrait permettre à de jeunes Marquisiens de s'initier au pilotage.
"Je suis certaine que de là haut il doit être très fier quand même de voir "Aérodrome Hiva Oa - Jacques Brel", et surtout il est très très heureux de la création de l'aéroclub, on a réalisé son rêve", a déclaré l'épouse de Brel.
"Je ne suis pas sûr qu'on puisse mettre des mots pour parler de celui qui savait tellement bien les manier, les faire vivre, et qui a su faire de notre langue une langue universelle", a affirmé pour sa part M. Jégo.
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Le journaliste Patrick Poivre d'Arvor, la veuve de Jacques Brel et le secrétaire d'Etat Yves Jégo se recueillent devant la tombe du chanteur le 9 octobre à Atuona.
Le secrétaire d'Etat a épaulé au petit cimetière d'Atuona la veuve de Brel, qui découvrait la tombe de son mari au-dessus de laquelle figure une plaque le représentant avec sa dernière compagne, Maddly Bamy.
Sur une autre plaque, récemment apposée, on pouvait lire: "Passant, homme de voiles, homme d'étoiles, ce troubadour enchanta nos vies, de la Mer du Nord aux Marquises, le poète, du bleu de son éternité, te remercie de ton passage".
Après le dépôt de gerbes, des enfants marquisiens ont chanté "Quand on n'a que l'amour", déclenchant une véritable émotion. L'assistance est allée se recueillir ensuite sur la tombe de Gauguin.
Tout le monde s'est alors dirigé vers l'espace Brel, où un buste du chanteur a été dévoilé.
C'est là qu'on peut lire des écrits du chanteur pestant "contre le nombrilisme de Papeete". "On ne parle que de Papeete et les gens de Marquises peuvent crever", disait-il à l'époque. Trente ans après, une future loi est censée y remédier.
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